DÉCÉRÉBRAGE DE TETÊ !

Publié le par Monsieur Aponaute

Pompier : un métier traditionnellement gaulois et bien de chez nous !

 

PRIX SULLITZER '05...

 

Voilà à n'en pas douter ami lecteur, l'article le plus con de 2005, il date de cette St-Sylvestre et il était temps. Il n'a à cette heure que bien peu de chance d'être détrôné ! L'Apoblogue te l'offre pour que tu puisses égayer ton dîner de réveillon d'une anecdote amusante. Tu remarqueras qu'on y insiste lourdement sur une pseudo-tradition. Si lourdement que ça en devient suspect... La tradition dont on nous cause serait-elle plus factice que le Père Noël ? Va savoir... Conseil pour 2006 aux journalistes véreux qui veulent vous faire avaler votre vessie sans éclairer votre lanterne : Quand on sait pas si un truc est vraiment "traditionnel", préférer la formule adverbiale et redondante "désormais traditionnel(le)" comme pour la gay pride. Plus y'a de vaseline mieux ça rentre parole d'Aponaute. And the winner of our Best Of is... ta da da da da bouuuum... Le Figaro !   

Incendies du Nouvel An : une tradition française
VIOLENCES URBAINES
Nos banlieues, où chaque jour cent véhicules partent en fumée, sont les seules en Europe à s'adonner à cette pratique.
Cécilia Gabizon et Jean-Marc Leclerc [31 décembre 2005]

CHAQUE ANNÉE, des centaines de voitures flambent au Nouvel an. Une tradition bien française, semble-t-il, puisque nos voisins européens ne connaissent pas de phénomènes similaires. En Grande-Bretagne, la police s'inquiète surtout des coups de poignard, devenus un fléau. Au point que Scotland Yard a proposé cette année une amnistie à ceux qui rendraient leurs armes blanches entre le 5 décembre et le 5 janvier. L'Allemagne réveillonne avec des pétards, qui ont aussi leurs dangers. Toutefois, ce n'est traditionnellement qu'au 1er Mai que quelques automobiles font les frais des heurts entre militants d'extrême gauche et forces de l'ordre.
En France, les voitures ont commencé à flamber lors des émeutes qui ont éclaté dans la banlieue lyonnaise, en 1981, à Vaulx-en-Velin. Le deuxième choc pétrolier a installé la France dans le chômage. Les immigrés arrivés en masse se retrouvent concentrés dans les périphéries. Le petit commerce, qui avait souvent permis la promotion des vagues d'immigration précédentes, est désormais balayé par les grandes surfaces. Tous les métiers, plus réglementés, demandent un passage par l'école. Les portes de la promotion sociale par la «débrouille» se ferment. Et les quartiers explosent.
D'abord utilisés comme des barricades lors des affrontements avec la police, les véhicules incendiés deviennent peu à peu l'expression inédite d'une rage que l'on croyait disparue. Au XIXe siècle, les préfets redoutaient de se rendre dans les quartiers populaires, où ils étaient pris à partie. Mais cette hostilité entre classes laborieuses et autorités s'était apaisée avec la croissance des Trente Glorieuses. Pour répondre au malaise des banlieues, la gauche lance la politique de la Ville. Sans guère d'effets. Les mesures n'éteindront pas le feu. Car brûler des voitures s'impose comme une manière simple et peu risquée de régler ses comptes et marquer son territoire. Les caïds ont utilisé ce moyen de représailles pour briser les résistances et asseoir leur pouvoir dans les cités.

Un rendez-vous médiatique
Dans les années 90, près de 2 000 véhicules sont carbonisés chaque année à Lyon, rappelle l'ex-commissaire de police Lucienne Bui Trong, qui a vu émerger le phénomène en tant que chef de la section villes et banlieues des Renseignements généraux. Mais les policiers refusent encore d'y voir une forme de contestation, la marque de l'insécurité. Sept ans plus tard, à Strasbourg, le réveil est douloureux. Le Nouvel An apocalyptique de la capitale alsacienne, en 1997, avec des dizaines de voitures calcinées en une nuit, et même un gymnase visé par une bombe artisanale, va se dérouler sous l'oeil des caméras. Les feux de la Saint-Sylvestre deviennent un rendez-vous médiatique. Et changent de signification. Désormais, incendier un véhicule ou une poubelle devient une manière de participer à la fête en exprimant sa haine sociale. «Une façon de dénoncer le contraste entre les exclus et la région prospère autour», avance le sociologue Driss Ajbali.
Comme un contre-modèle culturel, avec son savoir-faire et sa transmission. «Les jeunes apprennent aussi à quel moment le faire. Une sorte de rituel initiatique», explique Sébastian Roché, directeur de recherche au CNRS à Grenoble. Peu à peu, le réveillon devient un rendez-vous pour les incendiaires dans toute la France.
Après l'institutionnalisation, brûler n'est plus directement considéré comme un acte délictueux par ses auteurs. D'où la contagion et la banalisation. «Même la police parle de retour à la normale alors que 15 000 voitures sont sacrifiées chaque année dans les violences urbaines», s'émeut le chercheur grenoblois. De fait, près de cent voitures brûlent chaque soir sans que l'on s'alarme. En revanche, policiers, hommes politiques, médias et délinquants s'attacheront aux résultats de cette nuit de réveillon. Conformément à la tradition.

Une seule manière d'échapper à un journalisme aussi gamélard et servile :
investir dans le talent à Ponaute !


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CADEAU
POUR LA
SAINT-NICOLASNOËL SAINT-SYLVESTRE
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DERNIER JOOOOOUR
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Publié dans apono11

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