MY LIFE

Publié le par Monsieur Aponaute

LA VIE EXTRAORDINAIRE
DE MONSIEUR APONAUTE OU CRISE DE LA TRENTE-SIXAINE

Hier suis allé à la campagne ma Kitty c'était la Pentecôte de la Vraie Religion du Vrai Dieu. Couvert par les antihistaminiques ça l'a fait. Puis sieste. Puis réveil et remanger. Puis sans doute un film qui devait être tellement con que je m'en souviens plus. Puis quelques pages de lecture, puis dodo. Ce matin, manger. Puis début de promenade avant de rentrer précipitamment parce qu'il fait vraiment trop chaud. Puis j'ai posé un lapin au docteur Schneidermann qui s'occupe de la tête à Ponaute. M'en suis rendu compte quand j'étais près de la FNAC, il était trop tard. J'ai acheté une weshtacam. Tu vas me demander ami(e) lecteur (lecteure/lecteuse) et toi aussi ma Kitty, kékcéty une weshtacam ? C'est un bitoniau sphérique muni d'un pétouillant saisissoir, qui permet de le poser sur l'écran ou de le diriger vers un objectif précis.


cliquer juste au moment où le
chien de caillera présente farouche...

Je merde avec ce p... de logiciel, c'est pas encore du Fellini, ça va venir. C'est que j'ai pas trop l'âme d'un éclairagiste moi. Pourquoi dit-on une "weshtacam" et pas simplement une "cam" ? C'est très simple, sur mon site de tchatttt culturel favori, blueboy.com, elles se la pètent grave les follasses. Bon déjà elles ont un problème avec leur âge, des vieilles de 55 ans qui se balladent ordinairement en chaps, même au bureau, se présentent sous les traits d'éphèbes presque timides. Moi, j'assume mes 36 printemps merde !


épuisée par la chaleur et tant de travail informatique
pour maîtriser Quickcam, une Aponaute heureuse,
virile, qui malgré la fatigue ne fait pas ses 36 printemps ! 

C'est le phénomène sociologique de l'âge minitel hier stigmatisé par Renaud Camus, aujourd'hui l'âge weshtacam. Tout cela est pitoyable, mais il y a bien pire : la virilité virtuelle est plus meurtrièrement grostesque que la juvénilité potentielle. Elles sont toutes viriles comme John Wayne, et passent au mode de discours féminin en moins de temps qu'il n'en faut pour se retourner ! 
Et comme le western est passé de mode ma Kitty, et c'est là que les atteignants s'atteignirent et que je veux en venir si tu me suis toujours, l'archétype de la virilité est désormais tombé de cheval. Il arpente, chaussé de Lacoste et casquetté de Nike, roulant et tanguant tel un archanthropien à la bipédie incertaine, les macadams imaginaires des banlieues sensibles qu'une pédale de bon goût n'aurait jamais le coeur d'oser arpenter, de prendre quelque mauvais coup ou de se retourner un ongle manucuré, même si son fantasme le plus saugrenu est la "tournante" (voir notre précédent article).
L'interjection basanée d'opérette est donc devenue "weshtacam", et c'est à des petites courbettes linguistiques comme celles-là qu'on prend (très) profondément le thermomètre de la dhimmitude sexuelle.
La virilité, sinon le comble du raffinement humain, est hélas devenue africaine ma Kitty... weshtacam ? ça commence déjà à me gaver le virtuel, je vais aller au "Babylone" ce soir ! Tout un programme ! 

 

Publié dans apono11

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A
tu m'en diras tant... (si tu oses)
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